Arrivé cet été à Liverpool en lieu et place de Rafael Benitez, Roy Hodgson n’aura pas fait long feu à la tête des Reds. Six petits mois et puis s’en va, le technicien anglais n’a en effet pas réussi à redresser un club à la dérive depuis maintenant de nombreux mois. Enchaînant les contre-performances et battus en championnat par Blackburn (3-1), les pensionnaires d’Anfield Road ont donc préféré stopper l’hémorragie et remercier leur entraîneur : « Nous sommes reconnaissants des efforts effectués par Roy au cours des six derniers mois, mais pour l’intérêt du club, les deux parties estiment qu’il est préférable qu’il se retire de son poste de manager », a confié l’actionnaire majoritaire John Henry sur le site officiel de son club.
N’empêche que Liverpool a connu l’un de ses pires débuts de saison de tous les temps. Est-ce l’amorce d’un déclin inéluctable ? Anfield n’est plus une forteresse inexpugnable (défaites contre Reading, Wolverhampton Wanderers, Northampton Town et Blackpool). Carra, Kyrgiakos, Agger, Skrtl, Konchesky, c’est chelou parfois ! L’attaque ne fait pas mieux! Torres n’a marqué que 6 buts. Torres semble fatigué, épuisé même par plusieurs saisons jouées à un train d’enfer. Mais le plus grand problème de Liverpool depuis des années, c’est les ailes ! Déjà Benitez n’avait pas trouvé de solutions convaincantes avec Mark Gonzales, Jermaine Pennant et Albert Riera. Le problème a persisté sous l’ère Hodgson qui a fait jouer Ryan Babel, Milan Jovanovic et Maxi Rodriguez sur les ailes. Liverpool doit trouver la ou les perles rares sur les ailes. On a évoqué l’arrivée du jeune Marveaux de Rennes ou de Elia, le hollandais de Hamburg. Je verrais bien un Ashley Young, un Gervinho, un Eden Hazard ou un Mata pour jouer sur les ailes ou au-milieu pour ce dernier.
En tout cas, une page se tourne donc pour l’un des plus grands clubs anglais. Le chapitre Roy Hodgson est désormais clos, reste maintenant à savoir qui lui succèdera. La question devrait sans doute trouver une réponse dans les semaines à venir. Mais en attendant, c’est la légende du club Kenny Dalglish qui a assuré l’intérim pour le match perdu de Cup de ce dimanche sur la pelouse d’Old Trafford face à Manchester United.
C’est dans l’idée de réactiver cette magie que le choix des dirigeants s’est porté sur Kenneth Mathieson Dalglish, «King Kenny» pour les intimes du peuple rouge. Réclamé à cor et à cri par les fans, l’Ecossais dirigeait depuis deux ans le centre de formation de Liverpool. Il ne s’est engagé que jusqu’au terme de la présente saison, pour voir. Voir s’il peut gommer les difficultés d’une équipe sans projet depuis le départ de Rafael Benitez; s’il peut compenser, par la finesse de son flair et la force de son message, les ressources économiques limitées – par rapport à la concurrence – de ses supérieurs; s’il peut remettre, à terme, les Reds sur le chemin d’un titre national qui leur échappe depuis 1990. Et qui trouvait-on, cette année-là, sur le banc d’Anfield? «King Kenny», of course. Un membre de la famille, l’incarnation parfaite du glorieux Liverpool Football Club. Après une «première vie» passée sous le maillot du Celtic Glasgow – le gamin était pourtant supporter des Rangers puisque son père était protestant –, l’attaquant écossais débarque en Angleterre en 1977, lorsque les Reds cherchent à trouver un successeur à Kevin Keegan, parti comme un Beatle à Hambourg. Le manager Bob Paisley, qui hésite, interroge son homologue du Celtic, Jock Stein, à propos de Dalglish. La réponse sera de nature à le convaincre, malgré les 440 000 livres du transfert: «Kenny, c’est le rêve vivant de tout entraîneur. Il ne boit pas, ne fume pas et ne sort pas quand vient la nuit. Il consacre sa vie au football.»
En tout cas dans la perspective de trouver un successeur au King, les premières rumeurs n’ont pas tardé à pointer le bout de leur nez, le nom de Rafael Benitez, juste viré de l’Inter Milan, ayant été cité.
Pour rester dans les rumeurs, Jovanovic pourrait bien être le prochain à dégager. De même pour Konchesky et Poulsen qui tardent à confirmer leur place dans la première équipe. Jonavovic, ça ressemblait fort à un coup fumant (comme dans le cas de Joe Cole qui à mon avis est aussi sur la sellette) : dégoter la signature de l’un des tout meilleurs joueurs de la Jupiler League sans débourser le moindre centime au nez et à la barbe de nombreux clubs européens. Mais Liverpool a vite déchanté. L’international serbe est loin d’être rayonnant et compte plus de titularisations en Europa League qu’en Premier League. Il ne faisait déjà plus partie des plans de Roy Hodgson et on peut penser avec raison qu’il va devoir partir pour trouver du temps de jeu. Placé sur la liste des transferts, il intéresserait Anderlecht, le grand rival de son ancien club, le Standard de Liège. Il pourrait peser dans la balance dans un éventuel deal avec le club belge. En effet, le jeune attaquant belge Romelu Lukaku serait sur les tablettes de Liverpool. En grande difficulté cette saison, les reds songeraient sérieusement à enrôler le jeune international (17 ans, 8 sélections). Selon le Sunday People, le nouveau manager de Liverpool Kenny Dalglish aurait effectué une offre de 24 millions d’euros pour l’attaquant d’Anderlecht. Lukaku a réalisé une bonne première partie de saison, inscrivant notamment 10 buts en 20 matches de championnat.
Du reste, sur le front de l’attaque, Fernando Torres fait l’objet d’un bien étrange bruit de couloir. Depuis quelques jours, la presse italienne se fait l’écho d’un intérêt de la Juventus Turin pour l’international espagnol. Allant même plus loin, les médias transalpins annoncent une possible offre à hauteur de 30 M€ plus l’attaquant Amauri dans la balance ! Un montant pour le moins exorbitant, mais il faut bien cela pour tenter d’attirer El Niño. Toujours est-il que cette information reste à prendre avec des pincettes, tant elle est difficile à croire. Et d’ailleurs, l’attaquant formé à l’Atlético Madrid n’a pas tardé à réagir avec fermeté en démentant son départ.
Kenny Dalglish a du souci à se faire. Le nouvel entraîneur de Liverpool doit non seulement redresser la barre le plus vite possible, mais également convaincre ses meilleurs joueurs de ne pas quitter le navire l’été prochain, voire cet hiver. Et forcément, la situation sportive délicate des Reds attire les oiseaux de mauvais augure. Le Daily Mirror annonce ainsi que le Real Madrid se prépare à recruter Steven Gerrard en vue du prochain mercato estival ! Vous le savez certainement, José Mourinho est un grand admirateur du milieu de terrain anglais, qu’il avait tenté de recruter lorsqu’il entraînait Chelsea et l’Inter Milan. Après avoir écouté son cœur et être resté à Anfield, il semblerait que Gerrard soit cette fois-ci décidé à quitter son cocon, à 30 ans.
Le seul point un peu encourageant, c’est les jeunes... qui malheureusement restent encore trop souvent sur le banc : Kelly, Wilson, Shelvey…
Je suis en tout cas pour un gros changement en 2011.
Liverpool 2010
Reina
Johnson-Carra (Agger)-Skrtl(Kyrgiakos)-Konchesky
Kuyt (Cole)-Gerrard-Lucas-Maxi (Meireles)
N’gog(Babel)-Torres
Liverpool 2011-2012
Reina
Johnson ou Kelly-Subotic(Carra)-Skrtl(Wilson)-Contraon ou Johnson
Meireles(Lucas)-M'Vila-Gerrard(Adam)
A. Young(Maxi)-Torres et/ou Suarez-Hazard ou Elia(Pacheco)
Ils pourraient vendre Torres, genre 40 millions d'euros, plus Kuyt, Jovanovic, Cole, Konchesky, Aquilani pour 40 autres millions. En retour, ils achètent Suarez, M'Vila, Hazard ou Elia, un ailier droit dans le genre de Young, Adam et Subotic. Voilà ce que je propose...