

Selon la notice du palazzo Grassi, dans Another Place, une série de sept grandes toiles, Wateridge dépeint une succession d’événements qui semblent tirés du tournage d’un film, librement inspiré de l’histoire de William Mulholland, l’ingénieur responsable de la construction et de l’effondrement du barrage de Saint Francis en 1928 - une tragédie qui a causé la mort de centaines de Californiens. Une atmosphère de désastre menaçant se répand ainsi à travers chacune des œuvres – mais le drame a lieu lui-même en dehors de la scène, dans l’univers factice d’une production cinématographique. Wateridge révèle subtilement l’inspiration cinématographique de ces images par divers indices visuels, comme la présence d’un maquilleur peignant une blessure sur l’épaule d’un acteur dans Directional Interchange. Pour produire ces peintures, Jonathan Wateridge utilise les mêmes techniques que celles d’un tournage : il met en scène avec précision chaque tableau en créant des scènes et des décors et en sélectionnant certains de ses amis pour interpréter les personnages. Ces derniers, représentés grandeur nature, invitent le spectateur à entrer dans chacune des scènes, immédiatement familières mais peu spécifiques, brouillant ainsi les frontières entre récit et processus de production. Dans ce qu’il décrit comme “des fictions complexes aux coutures visibles,” Wateridge questionne l’authenticité des images, qu’elles soient peintes, photographiées ou filmées.
Pour voir d'autres tableaux:
Cliquez ici !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire