Le blog situé au centre d'un quadrilatère formé par New Orleans, LA, Belfast et Liverpool. Who dat?




Anfield, le 11 avril 2009. J'y étais... Sur cette photo: le supporter juste derrière moi...

lundi 22 juillet 2013

Derby républicain

24 Juin 2013. Dans les locaux feutrés de l’UEFA à Nyon, et dans l’indifférence quasi générale, s’effectue le tirage au sort du deuxième tour qualificatif de la Ligue des champions. Parmi les clubs concernés, le fond du panier européen. Les champions moldaves, estoniens, islandais mais aussi Cliftonville FC, tout fraîchement titré champion d’Irlande du Nord, qui affrontera… le Celtic Glasgow. Un match comme un autre en apparence. En réalité, le rêve de toute une vie pour les fans et les joueurs du club du Nord-belfast.
Un peu moins de deux mois plutôt, les Reds remportent la Danske Bank Premiership avec un total de points historique pour le club (91) et après une année passée – pour Joe Gormley et Liam Boyce, les attaquants vedettes du club – à martyriser les défenses adverses. La dernière fois que les Reds ont été titrés date d'il y a plus de quinze ans: la France chantait alors du Gloria Gaynor en vantant son modèle de mixité sociale black-blanc-beur. De son côté, l’Irlande du Nord entamait douloureusement le processus de paix avec les accords du Vendredi saint, tentant par la même occasion d’oublier trente ans de troubles et de ségrégationnisme. Le titre du seul club étiqueté catholique et républicain de la capitale sonnait dès lors comme une belle revanche après des décennies difficiles...
En effet, dans un championnat outrageusement dominé par les clubs de Belfast, Portadown étant le dernier champion provincial il y a plus de dix ans, les joueurs de Cliftonville rencontrent une adversité un peu particulière. Les trois autres clubs majeurs de la ville, Linfield (Ouest), Glentoran (Est) et Crusaders (Nord) ont de très forts accents protestants et ne manquent pas d’exhiber Union Jack et maillot des Glasgow Rangers, symboles de la Grande Bretagne, lors de chaque déplacement à Solitude Stadium. De leur côté, supporters et joueurs de Cliftonville revendiquent leur soutien sans faille au Celtic Glasgow et à la république d’Irlande. Aussi, dans une ville qui cicatrise lentement, encore divisée de toutes parts par des murs de la paix, la couleur des maillots "glaswegians" que portent les kids est une indication marquée et remarquée de l’orientation politique de la rue. Les bandes blanches et vertes des hoops pour les petits Connor, Ciaran et Aoife. Le bleu britannique des Rangers pour Edward, Harry et Victoria…

Le processus de paix aidant, Cliftonville n’est toutefois pas un club isolé dans la ligue semi-professionnelle d’Irlande du Nord. Glenavon, Dungannon et Coleraine ont de forts accents républicains. Aussi, les récents discours pacifistes des dirigeants des principaux clubs ont réduit un peu l’aigreur de certains fans, de part et d’autres. Ce n’était malheureusement pas le cas au milieu du siècle dernier, lorsque Derry City FC faisait encore partie du championnat. Au point le plus critique des troubles, alors que l’Irlande du Nord flirtait presque avec la guerre civile, le club de la ville que les Nord-irlandais surnomment ironiquement Stroke City , a dû se retirer de la ligue, après plusieurs années d’interdiction de jouer à domicile. Brandywell, stade du club, était en effet situé dans le "free Derry", bastion républicain d’une ville déjà très républicaine, ce qui rendait les déplacements particulièrement dangereux pour les clubs à forte identité protestante et unioniste. Depuis, Derry a intégré le championnat national de la République d’Irlande. L’histoire ne dit cependant pas si le Noël Le Graët local a demandé deux-cents millions d’euros à la "principauté" de Derry pour régulariser sa situation administrative.


Avant Derry et le "Brandywell-gate", le Belfast Celtic FC, directement affilié au Celtic de Glasgow, participait même au championnat, qu’ils ont remporté quatorze fois dans la première moitié du 20e siècle, avant que le club ne rencontre également des problèmes pendant les troubles, notamment à l'occasion d’un match contre Linfield durant lequel plusieurs de ses joueurs ont été blessés. Depuis, à Belfast, le club a été dissous et son stade a disparu, laissant sa place à un centre commercial. Les fans, eux, sont toujours là…

L’annonce de la double confrontation entre le Cliftonville FC le Celtic de Glasgow au mois de juillet, période délicate des marches orangistes dans la ville, a donc été perçue comme une véritable fête, un match rêvé et confraternel. Conor Devlin, gardien emblématique des Reds, avouait quelques heures après le tirage que c’était un rêve pour les joueurs dont "99% sont fans du Celtic". De son côté, le président du club annonçait son intention de recevoir les Hoops à Solitude Stadium, malgré ses 3.000 places, plutôt que de devoir déplacer la rencontre à Windsor Park, symbole un peu trop marqué de la royauté. Une chose reste sûre: à Solitude ou ailleurs, avec ou contre ses fans, le Celtic ne marchera jamais seul.

Article tiré de http://www.cahiersdufootball.net/article-cliftonville-celtic-le-derby-republicain-4940

Celtic a logiquement gagné ce premier match 3 à 0.
Le retour à Pardise a lieu demain.
J'ai mis en annexe des photos de 1984 prise notamment par Frankie Quinn lors du derby républicain pendant ce qu'on a appellé "The Troubles".












Gilles Peress à Belfast

J'ai rencontré Gilles Peress à Belfast cet été!
Gilles Peress (né le 29 décembre 1946) est un photographe français vivant à Brooklyn, ancien président de l'agence Magnum Photos.
Il débute dans la photographie en 1970 en documentant la vie dans un village minier du Nord de la France après une longue grève. En 1971, il rejoint la prestigieuse agence Magnum Photos, fondée par Robert Capa et Henri Cartier-Bresson (il fut deux fois le président et trois fois le vice-président de Magnum).
Peress commença alors un travail de longue haleine sur le conflit en Irlande du Nord, où il réalisa certaines de ses images les plus connues, notamment en 1972, pendant les violences de Bloody Sunday.
"Power in the Blood", le livre qui synthétise son expérience en Irlande du Nord, forme la première partie d'un projet plus vaste, "Hate Thy Brother", qui est un cycle documentaire sur l'intolérance et la ré-émergence des nationalismes à l'époque contemporaine. "Farewell to Bosnia", "The Grave" (sur la guerre en Bosnie-Herzégovine dans les années 1990) et "The Silence" (sur le Génocide au Rwanda en 1994) constituent les autres parties de ce cycle.
Une de ses planche-contact a eu valeur de preuve en aidant une commission d'enquête à mettre en cause l'armée britannique lors du Bloody Sunday en Irlande du Nord en 1972.

Son livre le plus célèbre, "Telex Persan" publié en France par les éditions Contrejour a été réalisé en 1979 pendant la révolution iranienne. Ce travail, qui influença profondément des générations de photographes, "…n'est ni une étude, ni une analyse de cet évènement spécifique. Les photographies de Peress ne prétendent pas raconter cette histoire - ni aucune histoire - mais sont les enregistrements presque sismographiques de ses perceptions, de ses rencontres et, surtout, de ses émotions".
Vivant à Brooklyn avec sa famille, il n’a qu’un court trajet à faire le 11 septembre 2001 pour se trouver en bas des Twins Towers. Il travaille comme à son habitude au milieu des gens qui courent désemparés.
Il prépare actuellement un livre monument qui récapitule tout son travail en Irande du Nord.

Vivian Maier

Vivian Maier, née le 1er février 1926 et morte le 21 avril 2009 (à 83 ans), est une photographe de rue américaine dont le travail est demeuré inconnu jusqu'à sa mort et sa découverte fortuite.


À la fin de l'année 2007, John Maloof, un jeune agent immobilier de 25 ans est le président d'une société historique locale et recherche des photographies pour illustrer un livre qu'il coécrit sur le quartier de Portage Park à Chicago. Il court les salles de ventes et finit par acheter pour 400 dollars un énorme lot de négatifs ( trente mille négatifs, des dizaines de rouleaux de pellicule et seulement quelques tirages réalisés dans les années 1950-1960 ). Il n'y a pas d'images de Portage Park. Déçu, John Maloof remise son achat dans un placard pendant plus de six mois avant de se rendre compte que ces images, principalement en noir et blanc, sont belles, émouvantes et superbement composées et que c'est un trésor qu'il a découvert.






http://vimeo.com/aaroncahan/vivianmaier  
Vivian Maier a 30 ans à son arrivée à Chicago où elle est engagée par Nancy et Avron Gensburg pour prendre soin de leurs trois garçons : John, Lane et Matthew. Selon Nancy Gensburg, elle n'aimait pas particulièrement être une nounou, mais elle ne savait pas quoi faire d'autre. C'est pourtant ce métier qu'elle exercera presque jusqu'à la fin de sa vie. Chez les Gensburg, elle bénéficie d'une salle de bain privée qui lui sert aussi de chambre noire où elle peut développer ses négatifs et ses films. Elle donne libre cours à sa passion pour la photographie car dès qu'elle le peut, elle part photographier dans la rue la vie quotidienne de ses habitants, les enfants, les travailleurs, les gens de la bonne société comme les malheureux, aveugles mendiants ou marginaux. Tout en restant au service de la famille Gensburg - la famille a pourvu temporairement à son remplacement - elle entreprend pendant 6 mois, en 1959-1960, un voyage autour du monde, seule. Elle se rend au Canada, en Égypte ,au Yémen, en Italie , à Bangkok , etc. et effectue un dernier séjour dans le Champsaur qu'elle sillonne à vélo et où elle prend de nombreuses photos que personne là-bas n'a vues. Secrète, elle n'a jamais dit aux Gensburg où elle était allée. C'est de cette famille, qu'elle a connue dès son arrivée à Chicago et au sein de laquelle elle a vécu pendant 17 ans, qu'elle s'est toujours sentie la plus proche.

Quand John, Lane et Matthew devenus grands n'ont plus besoin d'une nounou, Vivian Maier quitte les Gensburg et poursuit son activité de famille en famille. À partir de ce moment ses négatifs ne seront plus ni développés, ni tirés jusqu'à la découverte de son œuvre par John Maloof.C'est à cette époque aussi qu'elle décide de passer à la photographie en couleur en utilisant plusieurs appareil de photo différents dont un Kodak et un Leica.



Documentaires

Mes récentes réalisations de documentaires diffusés sur la TSR:

Brasserie du Cardinal


Emission "Histoire vivante": Pour regarder le film, cliquez ici! Le 22 juin 2011, Cardinal met en bouteille sa dernière bière à Fribourg. La fermeture définitive du site ne provoque pas comme en 96 un véritable séisme. 15 ans auparavant, les Fribourgeois ont pensé pouvoir sauver "leur" mousse séculaire… En vain.

Tous aux abris


Emission "Histoire vivante": Pour regarder le film, cliquez ici! Au début de la guerre froide, la Suisse envisage de se doter de l’arme atomique mais les mouvements pacifistes s’y opposent. Par la suite, le programme nucléaire civil est lancé, donnant naissance aux associations anti-nucléaires. Retour sur plusieurs décennies d’affrontements entre partisans et adversaires de l’atome en Suisse. Dès 1945, dans un contexte de guerre froide, la Suisse construit des milliers d’abris de protection civile, en prévision d’un conflit atomique. Début 2011, la peur d’une guerre nucléaire est passée de mode. Le Parlement supprime l’obligation de construire des abris. Le 11 mars 2011, 25 ans après Tchernobyl, un séisme et un tsunami plongent le Japon au bord de l’apocalypse nucléaire. La catastrophe de Fukushima choque l’opinion publique. La sauvegarde de l’environnement redevient la première préoccupation des Suisses. Les antinucléaires se rassemblent à nouveau en mars à Genève et en mai à Beznau où 20'000 personnes manifestent devant la plus vieille centrale de Suisse. En juin 2011, une motion contre la construction de nouvelles centrales est acceptée. Les Chambres approuvent le principe, mais restent floues au sujet de la recherche nucléaire et de la transition énergétique. L’accident de Fukushima a donné un coup d’arrêt à la filière nucléaire suisse. Toutefois, rappelons que des citoyens helvétiques se sont opposés à l’atome dans le but d’éviter un scénario apocalyptique. Parmi eux: Robert Cramer, Christian Van Singer, Philippe Roch, Chaïm Nissim, Anne-Cécile Reinmann, Ueli Leuenberger, Pierre Vanek, Daniel de Roulet, Pierre Lehmann, Michel Renaud ou Ivo Rens, qui témoignent de leur odyssée antinucléaire au fil de ce documentaire… très bien documenté."

Le témoin de Belfast

J'ai terminé en avril 2011 un petit documentaire de 30 minutes sur un photographe de Belfast. J'ai tourné à plusieurs reprises l'année 2010 avec un petit appareil sony NEX5. Cliquez ici !

Guerre froide à la TSR

L'Avocat de la Révolution

Diffusion le 25 janvier 2009,
Emission "Histoire vivante: Cliquez ici !




Voir extrait ci-dessous,



Lausanne, 1967 : l'expulsion

Diffusion le 10 juin 2007,
Emission "Histoire vivante": Pour regarder le film, cliquez ici!

Vietnam, ces Suisses qui ont filmé la guerre

Diffusion le 24 avril 2005, Emission "Histoire vivante": Cliquez ici pour voir le docu !

L'affiche a été crée par Julien Babel.

Histoires d'héritage

Diffusion le 30 novembre 2006,
Emission "Temps Présent: Cliquez ici pour voir le docu ! Vous pouvez également voir un autre reportage sur le même thème en forme d'appendice à ce documentaire dans l'émission mise au point. Nous n'avions pas pu intégrer à l'époque cette autre histoire d'héritage. Cliquez ici pour le voir !

Emissions de télévision

Mes récentes réalisations dans le cadre de l'émission "Zone d'ombre" et "Mise au point" de la TSR:

Zones d'ombre

C’est l'un des pires prédateurs sexuels de Suisse romande. Son terrain de chasse: les villes de Sion et Martigny (VS). Ses victimes? De jeunes femmes qui rentrent chez elle, seules, la nuit. L’homme a sévi entre 1993 et 2000 et la police lui attribue dix viols et tentatives de viols. Malgré une enquête hors norme, un portrait-robot, l’établissement d’un profil psychologique et géographique, et l’aide du FBI, les enquêteurs ne sont pas parvenus à l’arrêter. Les agissements de celui que l’on a appelé "le violeur à la cagoule" ont perturbé toute une région; la police espère encore l’arrêter. Elle devra faire vite: la prescription tombe le 27 août prochain. Cliquez ici ! Le 6 décembre 1988, à la mi-journée, le corps d’une adolescente partiellement dévêtue est retrouvé aux pieds de falaises de Saint-Jean, un îlot de verdure au coeur de la ville de Genève. Il s’agit de Silvia, une Portugaise de 16 ans. Sans autorisation de séjour, elle vit chez sa soeur et son beau-frère, et garde quotidiennement l’enfant d’un de ses oncles. C’est en rentrant d’une journée de baby sitting, à la nuit tombée, que Sylvia va croiser son assassin... Cliquez ici ! Le 28 mars 1979, au lieu-dit le Larrevoin, dans les Préalpes vaudoises, un cantonnier découvre dans un ravin le corps décomposé d’une femme, emballé dans des sacs poubelles…Trois mois auparavant, à 500 kilomètres de là, en plein cœur de Paris, Betty Belshaw, la femme d’un éminent anthropologue canadien disparait sans laisser de trace. Le 28 février 2005, le corps d’un homme engoncé dans une combinaison en latex est retrouvé dans un appartement chic de Genève. La victime n’est pas un inconnu. Il s’agit du banquier français Edouard Stern, classé 38 ème fortune de France et ami personnel de Nicolas Sarkozy. Le meurtre fait la une de toute la presse. Règlement de compte, complot, mafia russe …les rumeurs les plus folles circulent dans les rédactions. Mais quinze jours après le meurtre, la police met la main sur la coupable, une certaine Cécile Brossard qui entretient une relation passionnelle avec la victime. Comment peut-on tuer par amour? Y a-t-il eu préméditation? Connaît-on toute la vérité sur la personnalité d’Edouard Stern et ses affaires financières ? Éclairage psychologique, témoignages inédits…. De la police aux proches de la meurtrière, pour la première fois à la télévision tous les protagonistes de l’affaire reviennent sur ce meurtre, l’un des dossiers criminels les plus fascinants de ces dernières années. Affaire Stern : Amour à mort - rts.ch - émissions - zone d'ombre

Emissions estivales

Emission du 22 juillet 2012:
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Emission du 12 août 2012:
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Portrait de Kadhafi

Emission du 27 février 2011: Cliquez ici !

L'inspecteur Heimo

Emission du 30 avril 2012, 7ième épisode de l'inspecteur: Cliquez ici !
Emission du 30 août 2009.
Emission du 15 août 2010, suite des aventures de l'inspecteur mais à Neuchâtel cette fois.

Mixed Martial Arts

Emission du 29 février 2010:

Interview: Eric Cantona à l'affiche de Looking for Eric

Emission du 07 juin 2009: Cliquez ici ! C'est quand même une disgrace! Moi, le fan de Liverpool serrer la main d'un ex-joueur de Man U.

Whistleblower

Emission du 1er juin 2008: Cliquez ici !

Témoignage d'un ex-détenu de Guantanamo

Emission du 29 avril 2007: Cliquez ici !

L'horlogerie de luxe

Emission du 6 avril 2008: Cliquez ici !

Les 40 ans de Temps Présent

Emission du 13 mai 2009