Fred Herzog

Liverpool, c'est pas encore demain...

A l'issue de la 16e journée, Liverpool pointe à une triste 6e place en championnat, à 12 points du leader Manchester City. Cette décevante situation n'est pas due à la piètre qualité de jeu des Reds, ni au niveau élevé de ses adversaires mais en grande partie à la malchance. Luis Suarez et ses coéquipiers ont en effet frappé 17 fois sur les montants en 16 matchs de championnat, un chiffre hallucinant ! Lors des matchs contre Sunderland, Norwich, Swansea et Fulham, les montants ont même coûté la victoire aux hommes de Kenny Dalglish qui doit bien se demander aujourd'hui comment conjurer le mauvais sort...
D'autant plus que la malchance continue, la Fédération anglaise de football a décidé de suspendre Luis Suarez pendant huit matchs. L'attaquant de Liverpool a été déclaré coupable de propos racistes envers Patrice Evra.

Liverpool, de plus, ne veut prendre aucun risque avec son milieu de terrain, Steven Gerrard. Alors que son retour à la compétition était prévu ces jours-ci, le joueur va devoir attendre encore un peu. Steven Gerrard a pris une part active de l’entraînement de Liverpool mardi, mais Kenny Dalglish refuse de fixer une date sur le retour du joueur à la compétition. Liverpool a été privé des services de leur capitaine depuis qu’il a contracté une infection à la cheville en octobre dernier.
Lucas lui est blessé.
Déceptions encore, Carroll, le longiligne avant-centre n'a inscrit que quatre petits buts et est loin de faire l'unanimité chez les Reds, où Kenny Dalglish lui préfère Luis Suarez, Craig Bellamy, Dirk Kuyt (qui vieillit gentiment et qui n'est plus aussi efficace) ou Stewart Downing (qui a bien commencé et qui faiblit maintenant). Mais avec l'exclusion de Suarez, Carroll pourrait retrouver du temps de jeu.
Liverpool risque de rentrer dans une période de turbulence si il ne se renforce pas notamment au-milieu et vers l'attaque.
Petit papa noël quand tu descendras du ciel avec tes nouveaux joueurs par milliers...
Seuls réconforts; les transferts de Enrique et Adam qui ont bien confirmé en ce début de saison et la défense qui tient le coup. Merci Agger, Carra, Kelly, Jonhson, Enrique et Skrtl!!!

Rihanna à Belfast

Filmée dans le quartier républicain de New Lodge Road et dans une zone rurale très loyaliste, "le clip de Rihanna envoie le message suivant. Si Rihanna n’a pas peur de s’aventurer dans ce qui était nommé le murder mile (le ‘kilomètre de la mort’) et dans l’immeuble même ou le premier soldat britannique a été tué en février 1971, alors pourquoi est-ce que les investisseurs étrangers devraient craindre pour leur sécurité? Cette vidéo montre que le Nord de l’Irlande est entièrement ‘normalisé’, et qu’aujourd’hui la souveraineté du consommateur a pris le pas sur la question : « souveraineté britannique ou souveraineté du peuple d’Irlande? ». Elle encourage la dépolitisation et la normalisation", selon l'auteur d'un blog. Mais on peut pas dire que cela soit encore très normalisé... Réaction bigote protestante et réaction limite émeute catholique.

Socrates, RIP

L'ancien joueur de football brésilien, Socrates, est mort.

L'ancien joueur, qu'on surnomme "le docteur" au Brésil car il a été diplômé de médecine, avait été une première fois placé en soins intensifs le 19 août dernier. Il avait notamment subi une intervention visant à décompresser l'hypertension portale, à l'origine du problème.

Dernièrement, le frère de l'ancien joueur du Paris SG, Rai, avait reconnu publiquement des problèmes d'alcoolisme à l'origine d'une cirrhose. "Ce n'est pas si grave, sauf qu'elle est localisée dans une zone sensible du foie", admettait-il alors.

Mon souvenir panini le plus marquant, c'est Socrates, mon joueur préféré de tous les temps.

Sócrates reste un des plus grands joueurs de l'histoire du football brésilien. Milieu de terrain longiligne et élégant, reconnaissable sur le terrain à sa barbe, Socrates était surtout un joueur doté d'une grande technique et d'une parfaite vision du jeu.
En 1978, il rejoint les SC Corinthians, où il fera l'essentiel de sa carrière. Outre ses remarquables qualités de joueur, Sócrates se distingue aux Corinthians par son engagement politique. En pleine dictature militaire, lui et quelques uns de ses équipiers créent la Démocratie Corinthiane, un système dans lequel chaque décision liée à la vie du club est soumise au vote des joueurs, lesquels inscrivent d'ailleurs ostensiblement le mot démocratie sur leurs maillots.
L’équipe au plus mal est confiée à Adilson, un jeune sociologue, leader étudiant ayant tâté de la prison. Il donne le pouvoir aux joueurs. Socrates se souvient:"Nous voulions dépasser notre condition de simple joueur-travailleur pour participer pleinement à la planification et à la stratégie d'ensemble du club. Cela nous a amené à revoir les rapports joueurs-dirigeants...Les points d'intérêt collectif étaient soumis à la délibération puis au vote de tous." Opposés aux primes de matchs, par exemple, les membres de l'équipe optent pour une redistribution des richesses plus juste: chacun gagne la même chose.
Les Corinthians vont remporter le championnat pauliste en 82 et en 83!!!
Au fur et à mesure que leurs revendications sont satisfaites, les Corinthians quittent un peu plus le terrain du football pour poser de vraies questions nationales.

Sócrates se met également en évidence sous le maillot de l' équipe nationale du Brésil. Il obtient 60 sélections et marque 22 buts entre 1979 et 1986.
Il fut aussi connu pour être un joueur ayant une mauvaise hygiène de vie. En effet, même durant des compétitions officielles (par exemple durant la coupe du monde en 1982, en Espagne), il continuait à boire régulièrement de l'alcool et il fumait tout aussi régulièrement des cigarettes (1 paquet par jour !...). C'est sans doute pour cela qu'il se déplaçait relativement lentement sur le terrain, jouant souplement, calmant le jeu, orientant ses partenaires... C'est de là que lui vient son surnom : le "Docteur" Socrates. Sócrates, qui depuis la fin de sa carrière exerce la profession de médecin, reste au Brésil une personnalité influente, tant sur le plan du football (il intervient en tant que chroniqueur dans divers médias) que de la politique.